Un pasteur appelé au chevet d’une mourante dans l’arrière pays du Jura suisse, découvre une jeune fille farouche dans un coin de la masure. Il décide de recueillir cette enfant aveugle et sans langage, désormais sans famille et de l’éduquer au sain de sa famille. Un court roman ou les principes religieux vont se heurter aux sentimants humains.

Cette farce satirique, revendiquée comme telle par l’auteur offre un récit de ton ironique et critique qui fera scandale à sa parution en 1914. Il sera question de petites vies rangées happées dans un tourbillon d’évènements mineurs en apparence où les petites concessions vont remplacées de solides croyances pour aboutir au désordre. L’auteur n’hésite pas à égratigner le vernis de respectabilités établies pour y introduire complots et manigances sous le noble prétexte de sauver la papauté. André Gide reçoit le Prix Nobel de littérature en 1947.

À l’approche du baccalauréat, deux amis lycéens voient leur vie de famille bousculée et tentent une émancipation désordonnée cependant que des intrigues parallèles interfèrent et étoffent le déroulement de ce roman qui s’interroge sur la littérature. Cette œuvre virtuose, de forme libre et novatrice compte parmi les romans majeurs du XXème siècle ; André Gide reçoit le Prix Nobel de littérature en 1947.